La sexualité, dans le judaïsme, ne se résume pas uniquement à un plaisir physique, mais fait partie intégrante d’une connexion profonde entre deux êtres. Comment concilier les enseignements de la Torah avec les réalités modernes, tout en redécouvrant la richesse émotionnelle et spirituelle de l’intimité ?
L’origine du plaisir
Dans la Torah, le plaisir ultime est une expérience spirituelle que nous vivrons uniquement dans l’Au-Dela, lorsque notre âme se réunira avec le créateur. Le plaisir terrestre est limité à l’expérience sensorielle du gout, de l’odorat, du toucher ou de la vision.
La Torah nous enseigne que rien n’est pire que de ne plus éprouver de plaisir pour les choses simples offertes par ce monde. Nous nous devons d’apprécier les plaisirs de ce monde avec intensité.
Par exemple, les bénédictions avant de manger un aliment, nous permettent, par l’attente et le désir crée, de l’apprécier davantage. Les interdictions relatives aux rapports intimes sont également une manière de ressentir plus intensément le plaisir lié à la sexualité.
La sexualité, une mitsva ?
Plus l’épanouissement à travers le plaisir mutuel qui se donne dans le relation intime est présent , mieux l’on accomplit la volonté de Dieu.
En effet, procurer du plaisir sexuel fait partie des trois mitzvots spécifiquement assignées à l’homme dans le mariage qui sont: nourrir, vêtir et entretenir des relations intimes régulières et joyeuses avec son épouse.
D a créé cette expérience unique de connexion intense entre deux êtres. Et si cette réalité existe, elle soit se vivre de la plus belle manière qui soit, avec désir et intensité.
La sexualité qui sublime
‘L’intimité , c’est le triple dialogue des corps, des coeurs et des âmes? »
Etre en couple, c’est être a l’écoute des besoins de son partenaire, même ceux que l’on ne comprend pas. La qualité de l’intimité dépend de la capacité du couple à dialoguer et à exprimer librement leurs attentes et leurs besoins.
La Halakha interdit les relations intimes sans un échange verbal préalable, favorisant une connexion émotionnelle avant l’acte physique.
L’expérience du plaisir intime devrait engendrer un sentiment de reconnaissance envers la personne qui en est la source, et qui renforce le lien relationnel.
Banaliser, c’est passer à coté !
La banalisation moderne de la sexualité, amplifiée par les médias et la culture populaire, réduit l’acte sexuel à une simple transaction physique, éclipsant sa dimension émotionnelle et spirituelle.
Cette approche superficielle peut avoir de graves conséquences sur le plan émotionnel, surtout chez les jeunes.
La culture des ‘sex-friends’ et des relations sans engagement va endommager la capacité à établir des liens intimes durables et de percevoir la beauté et la richesse de l’acte sexuel prévue par la Torah avec son époux/ épouse.
Apprendre à fixer ses limites
Le consentement doit être donné librement et sans contrainte pour que la relation sexuelle soit saine et respectueuse. Veillez à toujours vous demander si vous agissez par la volonté et non par peur que l’autre, n’ayant pas ce qu’il désire, s’en aille.
Il faut savoir se fixer des limites personnelles en matière de sexualité et les respecter. Ces limites, qu’elles concernent les types de relation, les moments ou les contextes, sont essentielles pour la dignité et l’intégrité d’une relation.
Cependant, toujours se culpabiliser ou abandonner (foutu pour foutu) n’est pas constructif. Chaque effort pour maintenir la maitrise de soi est une victoire qui doit être valorisée pour progresser.